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L'Observatoire Social International de GDF-Suez organisait mardi 20 janvier 2009 une conférence sur "Crise financière...ou, plus profondément, crise de sens ?".

Pour en discuter, l'OSI avait invité des acteurs et responsables d'horizon divers :

J. Mistral, économiste à l'IFRI, pour qui la crise est une crise profonde. L'issue en sera un changement significatif du modèle de production et  de relations sociales.
B. Lang, professeur à l'Université Paris V sur lar égulation systémique, a proposé une réflexion autour du modèle d'entreprise prôné par T. N. Vail. (ATT) Selon ce dernier, l'entreprise est un lieu où doit s'établir une optimatisation entre l'investisseur, le travailleur, le consommateur et le citoyen. Le marché se définit en référence à une activité qui correspond à une fonction sociale. Enfin, l'entreprise se réfère à un idéal. T.N.Vail s'appuyait aussi sur la notion de suffisance. Ainsi, à la maximisation des profits, il opposait la suffisance des profits.
M. Zylberberg, directeur des relations sociales de France Télécom, avait à répondre à la question "comment penser les relations sociales ?". Il a déploré la difficulté de la dimension mondiale du dialogue social en opposition à la dimension mondiale de la stratégie des entreprises.
Pierre Amar a exprimé le point de vue du TUAC sur la crise. Il a rappelé les pistes de travail du TUAC sur les règles prudentielles, les finances solidaires, le G20. Le TUAC se focalise sur le sauvetage à long terme des économies, la nécessaire régulation et les plans de relance.
Bettina Laville, avocate associée au cabinet Landwell (PWC), a conclu le débat. Tout d'abord, la diversité des interventions reflète bien que la crise actuelle traverse les différents champs de la société. Elle a, ensuite, constaté  un changement de point de vue sur la crise d'abord pointée comme morale puis aujourd'hui, pointe la ligne bleue de la croissance. Elle s'est interrogée sur la réelle volonté de réformer. Selon elle, cette crise est la 1ère des grandes crises qui nous attendent. Dans la perspective du développement durable, les piliers économique et environnemental savent déjà s'accorder. Il reste encore à accorder les piliers social et environnemental. Elle a regretté le retard pris dans le cadre du processus de Rio. A propos des acteurs, elle a proné une reconscientisation du consommateur. En échos aux propos de J. Mistral, les USA s'ils n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto se préparent à l'environnement. Dans le plan de relance américain, les fonds disponibles  pour la croisance verte sont considérables. C'est ce qui manque dans le plan de relance gouvernemental et, aussi dans le plan européen avec l'accord Energie-Climat de décembre dernier.

Tag(s) : #Crise financière et économique