C'est par ces mots que Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, président fondateur de Notre Europe, a conclu le colloque organisé par sa fondation Notre Europe sur "Besoin d'Europe..."
La journée a connu trois temps forts au travers des 3 tables-rondes organisées. La 1ère a porté sur "L'Union européenne face à la crise", la 2ème sur "L'Europe et ses voisins de l'Est". Enfin, la 3ème portait sur "Le Parlement européen facteur de démocratisation et d'influence".
Jacques Delors a conclu les réflexions de cette journée devant un parterre de personnalités européennes et près de 1200 personnes.
Il a voulu revenir sur certains propos tenus au cours de cette journée :
Quel est l'avenir de l'économie financière, de marché celle qui a émergé depuis 10 à 15 ans ?
Les idéologues à l'origine de cette économie ne croient pas que ce soit terminé. Ils attendent que l'ordre soit rétabli. Ils invoquent des problèmes de modèles mathématiques ou encore certains acteurs défaillants mais certainement pas eux-mêmes. Selon J. Delors, il convient de réfléchir à cette crise. En effet, elle a privilégié la vision à court terme au détriment du long terme. En se référant à G. Berger pour qui "Regarder l'avenir c'est déjà le changer", pour lui, il convient de retrouver le goût du long terme.
J. Delors est revenu sur le dogme de cette économie à savoir le seuil de rentabilité à 15 %. Il a évoqué ces rencontres d'alors avec les différents banquiers centraux européens. C'était possible en depeçant les entreprises, en achetant ses propres actions pour que le ratio soit meilleur...Beaucoup croient encore en ce moment que la crise économique n'a rien à voir avec le système financier. J. Delors est revenu sur le dispositif des subprimes qui consiste à répartir les risques pour accroître la sécurité. Le rôle des Banques centrales et des autorités régulatrices en a été oublié.
Il faut un changement moral. J. Delors a affirmé qu'il était trop vieux pour croire que l'humanité puisse changer. On a vu les piromanes devenir pompiers. Ils devraient songer à devenir des architectes.
Il est revenu sur la crise actuelle qui est une crise des liquidités toujours pas surmontée et la récession engendrée.
Sur les perspectives du G20 ?
Il faudra, selon J. Delors, plusieurs réunions du G20. Il convient, tout d'abord, de rassurer les marchés et les populations. Il a déploré le manque d'ampleur de la réaction des Européens.
A propos du manque de coordination, il est revenu sur la coopération au sein de l'Union économique et monétaire (UEM). En effet, le Pacte de stabilité monétaire a été signé sans le pacte de coordination des politiques économiques qu'il avait suggéré. Il ne visait pas seulement à faire joli ou à viser l'équilibre pour l'équilibre. Certes, le terme "et de croissance" a été ajouté.
Selon lui, ce qui a manqué aux Européens c'est la coopération. En effet, la coopération engendre l'apprentissage d'un climat de confiance réciproque.
Il est revenu sur le rôle du Conseil des ministres Affaires générales.
A propos de la 2ème table-ronde, il a repris une citation de B. Geremek, député polonais europén, décédé en juillet 2008, "L'élargissement est la meilleure politique étrangère de l'Union européenne".
Il est revenu sur le thème de l'énergie en référence aux propos de J. Fischer, ancien ministre des affaires étrangères allemande sur la priorité pour l'Allemagne du gaz. J. Delors s'est dit déprimé quand il voit les chefs d'Etat faire des ronds de jambes devant Mrs Poutine et Medvedev . Il est revenu sur la Communauté européenne de l'énergie. En ce sens, le traité de Lisbonne prévoit des coopérations renforcées. La Communauté de l'énergie pourrait en constituer une. Si on avait pas eu recours à ces coopérations intergouvernementales jamais il n'y aurait eu la monnaie unique ni Schengen. L'Europe ne peut pas toujours avancer à 27.
Enfin, J. Delors est revenu sur les progrès rampants du souverainisme. En effet, selon lui, l'UEM a trop précédé l'intégration politique. Voilà ce qu'il advient d'un élargissement mené sans approfondissement. Il a alors opposé L'Europe des Etats qui agit parfois à l'Europe communautaire, celle des institutions européennes. La Commission européenne pense tous les jours à l'Europe, le Parlement européen est un codécideur et le Conseil des ministres avance quelques orientations. L'Europe des Etats et l'Europe communautaire, ce n'est pas la même chose...
Il a insisté sur l'importance de la prochaine campagne pour les élections européennes du 7 juin prochain. En effet, il est revenu sur les conceptions de J. Monnet. Les institutions européennes ne peuvent pas tout. C'est pourquoi, il s'est déclaré en faveur d'une Europe de la vision, de l'idéal et de l'enthousiasme communs.
Un bien beau slogan de campagne...
La journée a connu trois temps forts au travers des 3 tables-rondes organisées. La 1ère a porté sur "L'Union européenne face à la crise", la 2ème sur "L'Europe et ses voisins de l'Est". Enfin, la 3ème portait sur "Le Parlement européen facteur de démocratisation et d'influence".
Jacques Delors a conclu les réflexions de cette journée devant un parterre de personnalités européennes et près de 1200 personnes.
Il a voulu revenir sur certains propos tenus au cours de cette journée :
Quel est l'avenir de l'économie financière, de marché celle qui a émergé depuis 10 à 15 ans ?
Les idéologues à l'origine de cette économie ne croient pas que ce soit terminé. Ils attendent que l'ordre soit rétabli. Ils invoquent des problèmes de modèles mathématiques ou encore certains acteurs défaillants mais certainement pas eux-mêmes. Selon J. Delors, il convient de réfléchir à cette crise. En effet, elle a privilégié la vision à court terme au détriment du long terme. En se référant à G. Berger pour qui "Regarder l'avenir c'est déjà le changer", pour lui, il convient de retrouver le goût du long terme.
J. Delors est revenu sur le dogme de cette économie à savoir le seuil de rentabilité à 15 %. Il a évoqué ces rencontres d'alors avec les différents banquiers centraux européens. C'était possible en depeçant les entreprises, en achetant ses propres actions pour que le ratio soit meilleur...Beaucoup croient encore en ce moment que la crise économique n'a rien à voir avec le système financier. J. Delors est revenu sur le dispositif des subprimes qui consiste à répartir les risques pour accroître la sécurité. Le rôle des Banques centrales et des autorités régulatrices en a été oublié.
Il faut un changement moral. J. Delors a affirmé qu'il était trop vieux pour croire que l'humanité puisse changer. On a vu les piromanes devenir pompiers. Ils devraient songer à devenir des architectes.
Il est revenu sur la crise actuelle qui est une crise des liquidités toujours pas surmontée et la récession engendrée.
Sur les perspectives du G20 ?
Il faudra, selon J. Delors, plusieurs réunions du G20. Il convient, tout d'abord, de rassurer les marchés et les populations. Il a déploré le manque d'ampleur de la réaction des Européens.
A propos du manque de coordination, il est revenu sur la coopération au sein de l'Union économique et monétaire (UEM). En effet, le Pacte de stabilité monétaire a été signé sans le pacte de coordination des politiques économiques qu'il avait suggéré. Il ne visait pas seulement à faire joli ou à viser l'équilibre pour l'équilibre. Certes, le terme "et de croissance" a été ajouté.
Selon lui, ce qui a manqué aux Européens c'est la coopération. En effet, la coopération engendre l'apprentissage d'un climat de confiance réciproque.
Il est revenu sur le rôle du Conseil des ministres Affaires générales.
A propos de la 2ème table-ronde, il a repris une citation de B. Geremek, député polonais europén, décédé en juillet 2008, "L'élargissement est la meilleure politique étrangère de l'Union européenne".
Il est revenu sur le thème de l'énergie en référence aux propos de J. Fischer, ancien ministre des affaires étrangères allemande sur la priorité pour l'Allemagne du gaz. J. Delors s'est dit déprimé quand il voit les chefs d'Etat faire des ronds de jambes devant Mrs Poutine et Medvedev . Il est revenu sur la Communauté européenne de l'énergie. En ce sens, le traité de Lisbonne prévoit des coopérations renforcées. La Communauté de l'énergie pourrait en constituer une. Si on avait pas eu recours à ces coopérations intergouvernementales jamais il n'y aurait eu la monnaie unique ni Schengen. L'Europe ne peut pas toujours avancer à 27.
Enfin, J. Delors est revenu sur les progrès rampants du souverainisme. En effet, selon lui, l'UEM a trop précédé l'intégration politique. Voilà ce qu'il advient d'un élargissement mené sans approfondissement. Il a alors opposé L'Europe des Etats qui agit parfois à l'Europe communautaire, celle des institutions européennes. La Commission européenne pense tous les jours à l'Europe, le Parlement européen est un codécideur et le Conseil des ministres avance quelques orientations. L'Europe des Etats et l'Europe communautaire, ce n'est pas la même chose...
Il a insisté sur l'importance de la prochaine campagne pour les élections européennes du 7 juin prochain. En effet, il est revenu sur les conceptions de J. Monnet. Les institutions européennes ne peuvent pas tout. C'est pourquoi, il s'est déclaré en faveur d'une Europe de la vision, de l'idéal et de l'enthousiasme communs.
Un bien beau slogan de campagne...