A l'issue du Conseil européen des 28 et 29 octobre 2010, les chefs d'Etat et de gouvernement ont approuvé les perspectives de réglementations de discipline budgétaire plus strictes, y compris des sanctions à l'encontre des Etats qui ne maîtriseraient pas leurs déficits et dettes mais sans jamais toutefois aller jusqu'à accepter la suspension du droit de vote au Conseil pour ceux des Etats qui ne respecteraient pas la nouvelle réglementation.
Les chefs d'Etat et de gouvernement ont confié à H. Van Rompuy le soin de faire les propositions de modifications simpifiées du Traité de Lisbonne lors du prochain Conseil européen de décembre à la fin de la présidence belge de l'Union européenne.
Le Traité de Lisbonne prévoit dans le Traité sur l'Union européenne dans les dispositions finales à l'article 48 §6 et 7, la possibilité de procédures de révision simplifiées. Le Conseil statue alors à l'unanimité. Dans ce cas, le Parlement européen est consulté ainsi que la Commission européenne. La Banque centrale européenne l'est dans le cas de modifications sintitutionnelles dans le domaine monétaire.
Ces modifications devraient intervenir à l'expiration de l'actuel fonds de stabilisation monétaire puisque l'objectif est de remplacer ce fonds par un mécanisme permanent de résolution des crises notamment de défaillances souveraines.
Les modifications devraient être ratifiées par les parlements nationaux. Le cas de l'Irlande et la nécessité d'un référendum reste en suspens.
La contrepartie à cette perspective de procédure de révision simplifiée du Traité de Lisbonne est la demande de plafonnement du budget européen dont la discussion pour celui de 2011 fait l'objet d'une conciliation entre le Conseil et le Parlement européen. Cette perspective risque de tourner à l'affrontement institutionnel entre les deux institutions budgétaires.