L’actualité est riche…Il semble que les candidats à l’élection présidentielle se soient enfin décidés à évoquer le sujet dont aucun, pour l’instant, n’osait même prononcer le mot…
Il y a eu le discours programme de S. Royal à Villepinte, le même jour au Forum de Paris et le jour suivant à Strasbourg celui de F. Bayrou et plus récemment celui de N. Sarkozy lui aussi à Strasbourg, devenue terre de pèlerinage…Il faut dire que le mouvement s’accélère au niveau européen pour sortir de cette crise où le référendum négatif en France a plongé brutalement l’Europe dans son entier. A l’instar du discours du président de
Il semble que tous n’entendent pas de la même façon cette appel à en sortir par le « haut »…
Il aura fallu attendre deux heures ou presque pour que le sujet européen soit abordé par la candidate officielle du Parti socialiste. Le moins que l’on puisse dire est que le compte n’y est pas. Qu’a-t-elle dit de plus qu’à Luxembourg, le 17 janvier dernier.
Faisant sans doute inconsciemment référence aux noces de Cana, la candidate s’est exprimée « Je veux que
Elle n’a rien dit sur le traité constitutionnel européen estimant sans doute s’être suffisamment exprimée dessus, le 17 janvier dernier.
En revanche, elle a déclaré que « l’Europe doit se fixer comme objectif une croissance dynamique et créatrice d’emplois ». Ça tombe bien car le traité constitutionnel européen le prévoyait déjà. En effet, dans les objectifs de l’Union y sont inscrits celui d’une « Union (qui) œuvre pour le développement durable de l’Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social (…) ». N’est-ce pas aussi l’orientation qui a prévalu lors de l’adoption de la stratégie européenne de Lisbonne, en mars 2000…
Elle veut relancer des politiques communes sur des enjeux majeurs que nous affrontons comme une politique industrielle.
Puis, elle est revenue une fois de plus sur la nécessité de changer les statuts de
Elle a conclu son propos sur la proposition faîte à nos partenaires de négocier un protocole social pour renforcer les droits des travailleurs. A ce stade, il n’est toujours pas possible d’en savoir plus que lorsqu’elle l’a évoqué, le 17 janvier dernier, à Luxembourg.
Cette proposition a reçu un début d’échos favorable de 8 Etats-membres de l’Union européenne (France, Italie, Espagne, Belgique, Grèce, Chypre, Hongre et Bulgarie) qui dans une déclaration commune, en vue du prochain Conseil européen de printemps les 8 et 9 mars prochain, demandent un nouvel élan pour l’Europe sociale.
A quelques heures d’intervalles, c’est le candidat de l’UDF, F. Bayrou, qui s’exprimait sur l’Europe dans le cadre feutré du Forum de Paris Euro méditeranée-Dialoguer pour construire, le 11 février. Il devait d’ailleurs remettre ça à Strasbourg le lendemain. Il a déploré l’absence du sujet européen dans la campagne. Il s’agit pour lui de refaire du sujet européen un sujet politique, d’engagement politique. Tournons la page de l’Europe des experts pour retrouver l’inspiration, la vocation d’une Europe pour les citoyens. Affirmation révolutionnaire par rapport à l’état actuel des choses…Le nouveau choix ne pourra être fait que par référendum.
Ils sont donc deux la candidate officielle du Parti socialiste français et celui de l’UDF à prôner que la sortie de crise ne pourra être envisagée que par le peuple français lui-même et non ses représentants.
Ce n’est pas ce que prône le candidat officiel de l’UMP. En effet, son porte-parole, M. Barnier, ancien ministre délégué aux affaires européennes et ancien commissaire européen, a eu l’occasion de s’exprimer au Forum de Paris avant que N. Sarkosy ne le fasse à Strasbourg, le 21 février dernier. Je retiens de ce discours que «
Cette position rejoint celle exprimée par le président de
Bientôt dans l’actualité européenne :
Le Conseil européen de Bruxelles consacrée à la stratégie européenne pour la croissance et l’emploi (stratégie de Lisbonne), le 8 & 9 mars prochain ;
Les Etats généraux de l’Europe, le 17 mars prochain, à Lille.
Le 50ème anniversaire des traités de Rome, le 25 mars 2007.