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Ils l’avaient annoncé, ils l’ont fait… Les 18 États-membres ayant ratifié le traité constitutionnel européen auxquels se sont adjoints l’Irlande et le Luxembourg  comme « associés » et le Danemark et la Suède en qualité d’observateurs, se sont réunis au chevet du traité constitutionnel européen, un peu à l’image des médecins de Molière… Ils étaient quand même 22 États-membres sur 27 que compte actuellement l’Union européenne a avoir fait le déplacement…N’étaient pas présents La France et les Pays-Bas bien qu’ayant voté mais négativement ainsi que le Royaume-Uni, la Pologne et la République tchèque qui ne se sont toujours pas prononcés. Il convient sans doute de rappeler que ce traité constitutionnel européen a été signé très officiellement, le 29 octobre 2004, à Rome, et en grande pompe par tous les chefs d’État et de gouvernement. La présidence allemande de l’Union européenne via la chancelière A. Merkel n’était pas présente afin de respecter son rôle et, surtout, vis-à-vis de la France. Elle s’est contentée de sa représentation diplomatique en Espagne.  En effet, il faut mesurer que pour la 1ère fois dans l’Histoire de la construction européenne la France et l’Allemagne n’étaient pas présentes côte à côte. Mais pour faire un couple, il faut être deux..

 

 

 

 

Ils ont été nombreux en France dans le camp du OUI à pousser des cris d’Orphée notamment au Parti socialiste français dont 60% des militants ont approuvé le projet de traité, le 1er décembre 2004. Le communiqué de presse du secrétariat international regrette cette initiative, dénonce l’instauration d’un rapport de force. Ce n’est rien en comparaison de l’expression de Pierre Moscovici, ancien ministre délégué aux affaires européennes du gouvernement de L. Jospin, ancien président du Mouvement européen-France et député au parlement européen, dans la dernière lettre de Socialisme et Démocratie. Pour ce dernier « Isoler la France n’est pas une stratégie c’est une faute… ». Tous ont voulu y voir un signe de rejet, de rapport de force, de leçon, d’humiliation…Ces expressions sont surtout révélatrices de notre état d’esprit, du désarroi qui est le nôtre et de tactique politicienne. Et, oui, comment se rallier les 55% d’électeurs ayant voté NON. Tout est bon…Personne n’y a vu la main tendue à la fois vers la France sans laquelle rien n’est possible et aussi vers ceux qui ont soit rejeté ou ne se sont pas encore prononcés vis-à-vis de ce traité. La volonté des électeurs exprimée lors du scrutin du 29 mai 2005 a été entendue. En effet, le texte de la déclaration mentionne que « le texte de la Constitution ne doit pas être démembré mais bien au contraire enrichi. Les préoccupations des citoyens vont au-delà de la simple réforme des institutions : il faut leur montrer qu’ils ont été écoutés ». C’est un formidable élan vers nous, appel qui nous est adressé. Mais encore faudrait-il qu’on l’entende ou que l’on se saisisse de cette opportunité comme le réclame D. Strauss-Kahn dans Le Monde du 6 février 2007.

 

 

La seule réponse, le seul sursaut qui vaille est que l’Europe s’invite, s’insinue et s’impose dans la campagne pour les élections présidentielles non pas à l’exemple du mini traité au rabais voulu par N. Sarkosy mais par un choix européen clair à l’instar de celui de F. Bayrou ou encore de la déclaration de S. Royal faîte à Luxembourg à propos de l’ajout d’un volet social dont on attend d’en savoir un peu plus…(cf le précédent article « Rien c’est déjà quelque chose »).

 

 

 

 

Allez de l’audace,  toujours de l’audace et cessons d’avoir peur de nous-mêmes et des autres…

 

 

Tag(s) : #Projet de constitution européenne