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 Si les chefs d’Etat et de gouvernement se réunissent à Berlin en vue de célébrer le 50ème anniversaire du traité de Rome notamment en vue de l’adoption d’une déclaration solennelle réaffirmant l’engagement européen. Il n’en va pas de même pour les peuples. Il est bien prévu des festivités populaires à Berlin, Rome et Bruxelles qui je l’espère verront converger des millions d’Européens, fiers des 50 ans de paix, de prospérité en Europe.

En France, les initiatives ont foisonné (www. traitederome.fr) mais aucun grand rassemblement populaire. Il faut dire que nous nous ne nous sommes pas encore remis du coup sur la tête que nous nous sommes assénés nous-mêmes et à l’Europe, le 29 mai 2005...C’est un peu comme si la France et les Français avaient honte de l’Europe. Cela se confirme quant on regarde la place attribuée à l’Europe dans la campagne présidentielle.

Il serait intéressant de se remémorer, pour chacun, le moment marquant des 50 années de la construction européenne avec l’histoire de sa propre vie.

L’émission « Rue des entrepreneurs » sur France Inter, samedi 24 mars 2007, était consacrée à « 50 ans déjà, c’est encore loin l’Europe ? ».

A cette occasion, Elie Cohen, directeur de recherche CNRS au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po) a mis en exergue les 3 points communs à tous les candidats à l’élection présidentielle, quand ils parlent de l’Europe :

1) La BCE : tous les candidats fustigent la BCE et évoquent l’élargissement de ses statuts. A l’instar de ce que titrait le journal L’Humanité vendredi 23 mars dernier « Une banque centrale hors de tout contrôle ». Ainsi N. Sarkozy dénonce « une politique monétaire inappropriée dans le contexte de la mondialisation », tandis que S. Royal déplore que « la BCE n’ait pas l’emploi dans ses obkjectifs ». Comme dirait l’expression populaire, « c’est faire du bruit avec la bouche »...En effet, il n’en pas une ni un à croire que nos partenaires européens vont nous suivre sur ce terrain et certainement pas notre principal partenaire, l’Allemagne. Or, comme se plaît à le répéter, sans être pour autant écouté voire entendu, comme en 1997 lorsqu’il proposa le pacte de coorodination des politiques économiques nationales, J. Delors « Le problème ce n’est pas la BCE, c’est sa contrepartie, la coordination des politiques économiques ;

2) Après la BCE, vient la remise en cause du Pacte de stabilité.

3) Enfin, tous évoquent des formes modulées de protectionnisme en se référant au tarif extérieur commun qui exista un temps dans l’agriculture.

Et, de conclure, son propos par « c’est inquiétant ». En effet, comment réconcilier les Français avec l’Europe si les femmes et les hommes politiques de ce pays, aspirant à exercer la charge suprême, s’ingénient à entretenir les peurs, les angoisses, le mal de vivre, le rejet de l’Europe...Encore une fois, l’Europe apparaît comme le bouc émissaire de tous nos maux. C’est tellement plus facile que de se livrer un peu à l’introspection de nos propres insuffisances ou de trop de suffisances...

Bon anniversaire à l'Europe et aux Européens ! Bon anniversaire à nous-mêmes !

Tag(s) : #Evénements