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Le débat entre Ségolène Royal et François Bayrou a bien eu lieu finalement.

Sur l'Europe, ils ont dit ou à peu près :

A propos du référendum perdu le 29 mai 2005 :

Pour François Bayrou : il y a eu un divorce et il y a donc nécessité de réconcilier. Je travaillerai pour cela. Parce que le texte était illisible, une majorité de Français a cru à un piège et aussi que l'on voulait leur imposer un modèle qui n'était pas le leur à savoir ultra-libéral et,enfin, la perspective de l'adhésion de la Turquie. Pour toutes ces raisons, une majorité d'entre eux à voter NON.

Il n'y a aucun avenir pour notre pays sans une entente des pays européens pour une Europe forte et en bonne santé. Pour qu'ils la soutiennent, il faut un texte court et lisible et compréhensible par tout le monde, je suis pour le soumettre au référendum des Français.

Pour Ségolène Royal : Il faut un texte qui soit utile à l'Europe et prendre en compte la majorité de Français qui ont voté NON notamment les catégories populaires et les jeunes. Il faut que l'Europe soit un espace suffisamment protecteur afin de lutter contre le chômage, les délocalisations. Les Français ont peur. L'Europe a les moyens de les rassurer. Il faut une Europe par la preuve. A ce moment-là, les Français re^prendront confiance en elle. Mon idée est qu'en même temps que les élections européennes un nouveau texte soit soumis au vote.

A la question : comment ?

Pour Ségolène Royal : cela va être discuté. Il y a du travail à faire, des rapprochements à opérer. Le PSE avec J. Delors et P. Rasmussen ont proposé une annexe sociale. Il s'agit de mettre en commun nos énergies afin de tirer l'Europe vers le haut. Ex : le texte du PSE propose le principe du salaire minimum. Il faut, de plus, réaliser certaines actions comme la réforme des statuts de la BCE et reconstruire cette confiance sur des projets.

François Bayrou s'est interrogé sur le niveau qu'il convenait de fixer au salaire minimum. Si on prend comme référence le niveau du salaire minimum français une bonne partie de l'Europe ne pourra pas suivre et si on prend comme référence le niveau des salaires des pays de l'Est ce sera au détriment des avancées sociales en France. Sur la BCE, il a estimé que Ségolène Royal et N. Sarkozy se trompent tous les deux. Un €uro faible aurait deux conséquences immédiates :

- l'inflation : la hausse des prix repartirait en flêche,

- plus l'euro est faible plus les taux d'intérêt seraient élevés, entraînant plus de dépenses et moins d'investissements.

Pour S. Royal, actuellement, le niveau atteint par l'euro surenchérit, par exemple, les avions Airbus de 30 % supplémentaire. Ce qui est problèmatique.

Pour F. Bayrou, l'Allemagne qui est aussi en zone euro explose les chiffres de son commerce extérieur avec un euro fort.

S. Royal est revenue sur les interrogations soulevées par F.Bayrou sur le salaire minimum. C'est, selon elle, un objectif indispensable. Il s'agit d'affirmer un principe que les Etats-membres se dotent, pour ceux qui n'en ont pas déjà, d'un salaire minimum. Il s'agit de stratégie politique de convergence. L'Idée qu'un salaire minimum existe au niveau de l'Europe fait son chemein. Après on organise en fonction du niveau de développement. On aura ainsi réussi à aligner vers le haut la qualité de vie des salariés. La Confédération européenne a entamé une négociation en ce sens, elle sera encouragée à poursuivre. De même, il faut revenir sur les aides européennes accordées aux implantations dans les pays de l'Est. D'autres thèmes sont à aborder comme la santé, les niveaux de retraite. C'est l'éventail des droits sociaux qu'il convient de faire converger. De plus, pourquoi ne pas afficher 3 objectifs à la BCE : un euro fort, la lutte contre le chômage  et aussi la croissance.

Pour F. Bayrou, il y aurait beaucoup à dire sur cette affirmation. De plus, il n'est pas bon de désigner les pays de l'Est comme les ennemis de l'intérieur. Il s'est référé à l'adhésion de l'Espagne et du Portugal qui a été un bienfait pour l'Europe. Les pays de l'Est vont se développer. Par exemple, Renault a construit la Logan pour ce marché émergent. C'est un plus. Il n'y a pas que des délocalisations horribles. Elles sont plus inquiétantes quand elles concernent la Chine en raison de la faiblesse de la monnaie chinoise. Plutôt que réformer la BCE, c'est une question de politique. Il faut un gouvernement économique à l'Europe. Nous avons une monnaie unique, il nous faut une politique économique unique.

Nous voulions vous rendre compte le plus fidèlement des termes des échanges sur l'Europe. Nous reviendrons pour l'analyse plus en détail.

Tag(s) : #L'europe au quotidien