A propos des critiques et des projets de réformes des statuts de la BCE prônés par S. Royal et N. Sarkozy :
Une fois encore, c'est le populisme, la facilité qui l'emportent sur le sens de l'intelligence et la pédagogie ...
Je reprendrai certains des propos prononcés par J. Delors, ancien président de la Commission européenne, lors des célébrations du 50 ème anniversaire du Traité de Rome :
"Dans la zone euro, les pays qui ont adapté structurellement leur économie ont des résultats bien visibles en matière de croissance et d'emploi (...) On peut toujours faire de l'Europe le bouc émissaire des problèmes intérieurs. Cela me rappelle mon enfance, quand Guignol tapait toujours sur le même. En France, les responsables politiques adorent taper sur l'Europe. Le résultat, c'est le non au référendum (Ndlr : sous entendu du 29 mai 2005)."
On songe aux réformes entreprises courageusement en Allemagne sur le marché du travail (réformes Hartz). Aujourd'hui, l'Allemagne explose ses chiffes d'exportation et de santé de son commerce extérieur vis-à-vis de la France, alors que l'euro fort l'est pour tous. C'était aussi le sens de la chronique de JM Sylvestre sur France Inter, ce lundi 30 avril (J-7 de 2ème tour de l'élection présidentielle".
Il a aussi ajouté que " le groupe de l'eurogroupe devrait devenir "une vraie coopération renforcée", gérée comme telle. Les citoyens européens doivent s'apercevoir que lorsqu'il y a des désordres monétaires mondiaux, l'UE parle d'une seule voix et à son mot à dire (Ndlr : comme à l'OMC) (...) Aux terms du traité, le Conseil a son mot à dire sur la politique de change (Ndlr : notamment la politique de change internationale)". Mais a-t-il ajouté à propos des ministres de l'Economie et des Finances, "Ils ne font rien, ils parlent, et c'est tout".
J. Delors a aussi abordé ce qu'il conviendrait d'entreprendre en matière de politiques fiscales. "Il n'est pas possible, au sein d'une zone monétaire faisant partie d'un projet politique de tolérer le dumping fiscal".
Dans le JDD du 29 avril dernier, JC trichet le gouverneur de la BCE était interrogé notamment à propos des critiques formulées par les deux candidats au 2ème tour de l'élection présidentielle, vis-àvis de l'institution qu'il dirige :
"Ces critiques restent d'aillerus une exception très française. "Si la France devait demander une réforme de la BCE, elle se retrouverait seule contre le reste de l'Europe".
De plus, selon lui "ce n'est pas un hasard si 27 pays au total ont décidé de donner comme mandat à la BCE la stabilité des prix. "(...) la stabilité des prix apparaît comme une condition nécessaire, pas suffisante à elle seule mais nécessaire, de la croissance et de la création d'emplois".
D'après Francis Mer ancien ministre de l'Economie et des finances à propos de JC Trichet évoque "Il pense à l'intérêt de l'Europe, pas seulement à la stabilité des prix. Les gouverneurs sont des hommes de grande responsabilité, c'est leur faire injure que de penser qu'iils ne tiennent pas compte de la croisance et de l'emploi".
Qu'on se le dise. Nous ne pouvons que le déplorer que pour rassembler les OUI et les NON au référendum du 29 mai 2005, il faille déployer de si vils arguments alors que la pédagogie, les explications rationnelles valent bien mieux que n'importe quel discours populiste, racoleur.
"Ce que chaque pays doit faire pour lui-même, l'Europe ne le fera pas pour lui". Ce que la France doit faire pour elle-même, pour s'adapter, l'Europe ne le fera pas à sa place, elle pourra l'y aider plutôt que d'en faire l'éternel bouc émissaire de nos insuffisances...
A consulter :
http://www.lejdd.fr/cmc/presidentielle/200717/delors-centristes-votez-royal-_14615.html
Une fois encore, c'est le populisme, la facilité qui l'emportent sur le sens de l'intelligence et la pédagogie ...
Je reprendrai certains des propos prononcés par J. Delors, ancien président de la Commission européenne, lors des célébrations du 50 ème anniversaire du Traité de Rome :
"Dans la zone euro, les pays qui ont adapté structurellement leur économie ont des résultats bien visibles en matière de croissance et d'emploi (...) On peut toujours faire de l'Europe le bouc émissaire des problèmes intérieurs. Cela me rappelle mon enfance, quand Guignol tapait toujours sur le même. En France, les responsables politiques adorent taper sur l'Europe. Le résultat, c'est le non au référendum (Ndlr : sous entendu du 29 mai 2005)."
On songe aux réformes entreprises courageusement en Allemagne sur le marché du travail (réformes Hartz). Aujourd'hui, l'Allemagne explose ses chiffes d'exportation et de santé de son commerce extérieur vis-à-vis de la France, alors que l'euro fort l'est pour tous. C'était aussi le sens de la chronique de JM Sylvestre sur France Inter, ce lundi 30 avril (J-7 de 2ème tour de l'élection présidentielle".
Il a aussi ajouté que " le groupe de l'eurogroupe devrait devenir "une vraie coopération renforcée", gérée comme telle. Les citoyens européens doivent s'apercevoir que lorsqu'il y a des désordres monétaires mondiaux, l'UE parle d'une seule voix et à son mot à dire (Ndlr : comme à l'OMC) (...) Aux terms du traité, le Conseil a son mot à dire sur la politique de change (Ndlr : notamment la politique de change internationale)". Mais a-t-il ajouté à propos des ministres de l'Economie et des Finances, "Ils ne font rien, ils parlent, et c'est tout".
J. Delors a aussi abordé ce qu'il conviendrait d'entreprendre en matière de politiques fiscales. "Il n'est pas possible, au sein d'une zone monétaire faisant partie d'un projet politique de tolérer le dumping fiscal".
Dans le JDD du 29 avril dernier, JC trichet le gouverneur de la BCE était interrogé notamment à propos des critiques formulées par les deux candidats au 2ème tour de l'élection présidentielle, vis-àvis de l'institution qu'il dirige :
"Ces critiques restent d'aillerus une exception très française. "Si la France devait demander une réforme de la BCE, elle se retrouverait seule contre le reste de l'Europe".
De plus, selon lui "ce n'est pas un hasard si 27 pays au total ont décidé de donner comme mandat à la BCE la stabilité des prix. "(...) la stabilité des prix apparaît comme une condition nécessaire, pas suffisante à elle seule mais nécessaire, de la croissance et de la création d'emplois".
D'après Francis Mer ancien ministre de l'Economie et des finances à propos de JC Trichet évoque "Il pense à l'intérêt de l'Europe, pas seulement à la stabilité des prix. Les gouverneurs sont des hommes de grande responsabilité, c'est leur faire injure que de penser qu'iils ne tiennent pas compte de la croisance et de l'emploi".
Qu'on se le dise. Nous ne pouvons que le déplorer que pour rassembler les OUI et les NON au référendum du 29 mai 2005, il faille déployer de si vils arguments alors que la pédagogie, les explications rationnelles valent bien mieux que n'importe quel discours populiste, racoleur.
"Ce que chaque pays doit faire pour lui-même, l'Europe ne le fera pas pour lui". Ce que la France doit faire pour elle-même, pour s'adapter, l'Europe ne le fera pas à sa place, elle pourra l'y aider plutôt que d'en faire l'éternel bouc émissaire de nos insuffisances...
A consulter :
http://www.lejdd.fr/cmc/presidentielle/200717/delors-centristes-votez-royal-_14615.html