
La Stratégie de Lisbonne, contrepoids régulateur ou cheval de Troie de la mondialisation ?
2 et 3 juillet 2007
La Stratégie de Lisbonne décidée lors du sommet de l’Union européenne au printemps 2000 est au coeur de la construction européenne, de son devenir même. Encore plus que l’incontournable recherche d’un nouveau Traité pour l’Union, le degré de réussite de cet engagement pour l’économie et le social, conditionnera bien au delà du début de ce millénaire, les chances pour les européens de continuer à peser sur les destins de la planète.
En effet, la mondialisation ne s’essouffle pas, la globalisation, avec la normalisation, reste un défi de taille et seule une Union européenne décidée à s’imposer comme un interlocuteur primordial peut promouvoir nos valeurs dont la solidarité et la nécessité d’un développement durable respectueux tant de la nature que de la cohésion sociale.
Faire de l’économie européenne le leader mondial dans le domaine des technologies modernes est le projet de la Stratégie de Lisbonne, assortie d’un Agenda social où l’emploi
est la priorité. La qualité de la protection sociale en Europe dépendra nécessairement
des résultats attendus en 2010 et des suites de cet enjeu premier.
La XXXIIème Rencontre s'est déroulée en cinq sessions sur une journée et demi.
La première session «La Stratégie de Lisbonne et l’Agenda social : évolution de ces priorités de l’Union européenne» a précisé avec pédagogie, l’origine, les étapes et l’actualité de ces processus, leurs places dans le débat institutionnel et ceci dans un contexte de coopérations mais aussi de tensions internationales.
La deuxième session : «La régulation de la mondialisation et ses acteurs» a développé des points de vues issus d’expertises sur les phénomènes de mondialisation et les effets sur le travail, la flexibilité, l’emploi et la protection sociale.
La troisième session : «La solidarité : valeur identitaire de l’Union européenne, obsolète ou moderne» a posé au-delà du nécessaire rappel des valeurs fortes et originales de l’espace européen, les termes d’un débat contradictoire sur la capacité des Etats membres à promouvoir et à adapter le modèle social, les services d’intérêt général et la protection sociale
dans un cadre de compétition internationale en mal de régulation.
La quatrième session : «Impact des outils et des nouvelles normes liés à la Stratégie de Lisbonne sur la protection sociale : normes IFRS, Solvabilité II, Moc, aspects fi scaux» a apporté l’analyse et la stratégie de gestionnaires de l’assurance de personnes ainsi que le positionnement des partenaires sociaux européens sur cette normalisation et ces modélisations qui requalifient les opérateurs de la protection sociale et le type d’offres de services.
Enfin, pour la cinquième session, deux regards prospectifs, au delà de l’échéance de 2010, nous ont permettront d’aborder l’après Stratégie de Lisbonne, les handicaps et leschances de l’Europe sociale et particulièrement de la protection sociale en Europe dans un devenir si proche.
Les conclusions ont été à la fois un exercice de synthèse et aussi la base de notre communication
à la présidence portugaise de l’Union européenne.
Lundi 2 juillet
08:45 Accueil des participants et
enregistrement
09:15 Allocutions de bienvenue
• Alain Chenot, président de l’Ipse
• José da Silva Lopes, président du conseil d’administration
du Montepio
09 :45 Introduction des débats :
• Dominique Boucher, délégué général de l’Ipse
Modérateur : • Philippe Frémeaux, directeur de la rédaction d’Alternatives Economiques
10 :00 - 1ère session La Stratégie de Lisbonne et l’Agenda social : évolution de ces priorités de Union européenne
• Marie-José Fleury Fondatrice de l’Europe à la Une.
• José Albino Silva Peneda, député européen, Groupe du Parti populaire européen et des Démocrates européens, rapporteur sur « un modèle social
européen pour l’avenir »
• Pierre Defraigne, économiste, directeur d’Eur-Ifri, ancien directeur de la DG concurrence à la Commission européenne
11 :00 débats
12 :00 - 2ème session La régulation de la mondialisation et ses acteurs
• Bernard Gazier, professeur à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, expert auprès l’OIT
• Claude Sardais, président de France - Pologne pour l’Europe, inspecteur général des finances
12 :45 débats
14 :30 3ème session: table ronde La solidarité : valeur identitaire de l’Union européenne, obsolète ou moderne ?
• Maria de Belem Roseira, présidente de l’Union des mutualités portugaises, ancienne ninistre de la Santé
• Laura Dagg, secrétaire générale du Mouvement européen France
• Csaba Öry, député européen, Groupe du Parti populaire européen et des Démocrates européens, ancien secrétaire d’Etat aux affaires sociales, Hongrie
• Joël Hasse Ferreira, député, groupe socialiste au Parlement européen, rapporteur sur les services sociaux d’intérêt général dans l’Union européenne
16 : 00 - 17 :00 débats
mardi 3 juillet
Modérateur : Ana Sousa Dias, journaliste
08 :45 - 4ème session : Impact des outils et des nouvelles normes liés à la Stratégie de Lisbonne sur la protection sociale : normes IFRS, Solvabilité II, MOC, aspects fi scaux…
• Jacques Maire, Directeur des Affaires Européennes & Institutionnelles du Groupe Axa
• Loes Van Embden-Andres, responsable du groupe de travail protection sociale, BusinessEurope
• Gabrielle Clotuche, actuaire, expert à la Confédération européenne des syndicats (CES), ancien
directeur de la protection sociale à la Commission européenne.
09 :45 débats
10 :30 - 5ème session 2010 et après
• Antonio Dornelas, chercheur au Centro de Investigação
E Estudos de Sociologia (CIES - ISCTE), ancien Secrétaire d’Etat au Travail et à la Formation, Portugal
• Jérôme Vignon, directeur protection et inclusion sociales à la Commission européenne.
11 :30 Conclusion Philippe Pochet, directeur de l’Observatoire social européen